"DIRE À LAMINE est un film documentaire long-métrage réalisé par le collectif Cases Rebelles, en association avec le collectif Vies Volées (collectif de familles de victimes de crimes policiers). Le tournage a débuté en 2016, quelques semaines avant la 9e commémoration de la mort de Lamine Dieng, étouffé par des policiers le 17 juin 2007 à Paris.
Pourtant DIRE À LAMINE n’est pas un film sur les violences policières. C’est un film qui parle de Lamine, qui parle de 10 ans d’absence, 10 années de vie volées.
Comment vit-on avec l’injustice ? Avec la double blessure du crime et de l’absence de procès ? Comment continue-t-on d’exister, de lutter, de résister ? Que faire face à l’impossibilité d’obtenir justice ? Autour d’interviews, d’images d’archives, des membres de la famille et des soutiens racontent. Souvenirs, méditation politique, mises en perspective, analyses historiques se succèdent.
Mais il s’agit aussi de s’adresser à Lamine. C’est le cœur du film. Pourquoi ? Pour conjurer le sort de cette mort dans une solitude absolue. Parce que nous portons, nous vivant.e.s, le devoir d’obtenir réparation, de créer du sens et de la force politique de cette mort inacceptable.
Le film raconte aussi le valeureux combat de femmes noires, de sœurs, de proches dans une quête de vérité et de justice non négociables.
Lamine était un jeune homme noir, habitant d’un quartier populaire du 20e arrondissement. Il a été tué par la police et sa tragédie n’est malheureusement pas un cas isolé. Lamine était aussi un jeune homme plein de vie, avec des ami.e.s, une famille, des rêves, un rire. Et le film, entre messages d’amour et promesses de lutte renouvelées, refuse d’oublier tout cela."
Cases Rebelles
A la suite de la projection, vous aurez l’occasion d’échanger avec Fatou Dieng, soeur de Lamine, des victimes de violences policières, de leur famille et de leur combat pour obtenir justice.
Le collectif Cases Rebelles sera nous l’espérons aussi des nôtres.
Nous n’oublierons ni nos mort.es, ni nos mutilé.es, ni nos blessé.es !
Pas de justice, pas de paix ! A bas l’Etat policier !
Le collectif Contre Les Abus Policiers (C.L.A.P33)