Arrière-plan Colonialismes - Racismes

Discussion autour de l’antiracisme + concert avec No Nation


Il y a peu, les mobilisations contre la loi "Immigration" de Darmanin ont porté des revendications antiracistes.

Bien que présent dans les manifestations, notre collectif n’a pas pour autant adhéré à des appels et des slogans portés par des associations "droits-de-l’hommiste" qui nous avaient imploré.es de voter Macron, des partis politiques de gauche institutionnels ou "révolutionnaires" qui ne cessent d’en appeler au spectre de l’extrême-droite pour nourrir nos peurs et s’envisager comme alternative pour sauvegarder la démocratie en péril ou un autre monde mal défini.

Pour le C.L.A.P33, il n’est pas question de voler à la rescousse d’une démocratie de façade ni de suivre des dogmes.

L’Etat ultra-violent, ultra-autoritaire qu’est aujourd’hui la France après des décennies de dérives sécuritaires, n’est pas une démocratie. Cette mascarade devrait être dévoilée désormais aux yeux de toustes.

Mais pour une partie des Français.es, elle ne s’est jamais donné la peine de faire semblant.

Le racisme est en France un mal profond qui n’est pas le fruit de la pensée du Rassemblement National.

Systémique, il est ancré dans l’inconscient collectif et relègue toute personne racisée à une étrangeté, à une citoyenneté de seconde zone qui mène à la difficulté plus grande à trouver du travail, un logement, à entrer en boite de nuit, à être respectée par l’institution tandis que les contrôles au faciès sont la norme d’une police aux aguets etc...

Le Rassemblement National n’a pas besoin d’être au pouvoir pour que s’exerce en France une ségrégation insidieuse.

Pour les personnes racisées, c𝗲𝘁𝘁𝗲 𝗴𝗮𝘂𝗰𝗵𝗲 𝗶𝗻𝘀𝘁𝗶𝘁𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻𝗻𝗲𝗹𝗹𝗲, accrochée à un arc républicain dont elles sont de fait exclues et dans lequel elles ne se reconnaissent pas, 𝗲𝘀𝘁 𝘂𝗻 𝗳𝗿𝗲𝗶𝗻 𝗲́𝘃𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗮̀ leur 𝗲́𝗺𝗮𝗻𝗰𝗶𝗽𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻. Elle refuse de s’interroger sur ces propres comportements racistes, sexistes et discriminatoires.

𝗟𝗮 𝗴𝗮𝘂𝗰𝗵𝗲 « 𝗿𝗲́𝘃𝗼𝗹𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻𝗻𝗮𝗶𝗿𝗲 », qui ne joint jamais les actes à la parole et ne tolère les organisations de lutte que si elle en a le contrôle, 𝗲𝘀𝘁 𝘂𝗻 𝗳𝗿𝗲𝗶𝗻 𝗲́𝘃𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗮̀ leur 𝗲́𝗺𝗮𝗻𝗰𝗶𝗽𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻.

Quelle option politique dès lors reste-t-il aux personnes racisées, aux habitant.es des quartiers populaires privé.es de parole par celleux qui prétendent les défendre ?

Comment lutter contre islamophobie qui peine à cacher la peur et la haine du/de la magrébin.e qu’elle sous-tend ?

C’est de tout cela dont nous discuterons avec le collectif Fack App (Feminists and Queers Against Patriarchy) de Bordeaux et Rita, sociologue présente aussi sur l’après-midi anti-carcéral :
https://gironde.demosphere.net/rv/14175

Après nos échanges, nous pourrons partager un moment festif et dynamique avec le groupe bordelais « No Nation ».

Cette soirée est ouverte à toustes.

Le collectif Contre Les Abus Policiers (C.L.A.P33)

𝗝𝗢𝗜𝗡𝗗𝗥𝗘 𝗡𝗢𝗧𝗥𝗘 𝗖𝗢𝗟𝗟𝗘𝗖𝗧𝗜𝗙
collectif.clap33@gmail.com
07 69 85 11 50

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