Chaque année l’Observatoire Internationale des Prisons dresse un bilan calamiteux de l’état des prisons françaises.
Le nombre de détenu.es en France a atteint un nouveau record en décembre 2023 avec 75 677 personnes incarcérées pour 61 000 places : le chiffre de détenu.es le plus élevé jamais enregistré.
Près de 85 % des détenu.es ont un statut professionnel qui renvoie à une situation sociale défavorisée ou peu favorisée (au bas de l’échelle sociale).
Parmi les personnes incarcérées, plus de 20 000 sont des prévenu.es, incarcéré.es dans l’attente de leur jugement.
Il y aurait près de 25 % de personnes atteintes de troubles mentaux en prison. La majorité ne reçoit aucun soin.
Environ 3000 mineur.es sont enfermé.es. La plupart ne sont pas jugé.es et relèvent de la détention provisoire (82%).
Avec 883 détenu.es pour 434 places, le centre pénitentiaire de Gradignan en Gironde est parmi les plus surpeuplés de France. Des détenu.es sont trois par cellule de 9 m².
Cette surpopulation se fait au sein de bâtiments vétustes et dans des conditions de vie et d’hygiène déplorables.
La violence entre détenu.es, entre détenus et maton.es, entre maton.es et détenu.es est quotidienne, les prisonnier.es subissent la double peine du mitard, de l’isolement.
Chaque année, plus de 250 personnes meurent dans les prisons françaises, dont 120 environ se suicident.
Certain.es sont tué.es par les maton.es et les familles n’obtiennent ni justice ni considération.
Pourtant malgré ce constat, les divers gouvernements n’ont de cesse que de construire toujours plus de prisons, alors que la société devient elle-même de plus en plus violente en créant de plus en plus de précarité.
Toute la pensée politique qui est ici l’oeuvre ne se déploie que sur le versant répressif, ne prenant que très peu en compte le soin, l’éducation.
Ces centres pénitentiaires ne peuvent être les lieux où l’on accompagne les prisonniers à préparer leur sortie.
De plus, qu’en est-il de la situation des femmes et des personnes LGBTQIA+ dans les prisons ?
Dans le changement de société radicale qu’il nous faut effectué pour sortir de l’engrenage mortifère du capitalisme, il est important que nous réfléchissions aux alternatives possibles aux lieux d’enfermement.
Venez en discuter avec Rita, sociologue, réalisatrice du documentaire « Présent ferme » projeté en début d’après-midi et de Bagarre, collectif anarcha-féministe toulousain qui « souhaite construire un monde dépourvu de toute forme d’oppression en nous appuyant sur la solidarité, l’auto-gestion et l’autodéfense féministe massive ».
Nous vous donnons rendez-vous à 13h à l’arrêt de Tram C et D « Carle Vernet » et nous irons ensemble jusqu’au lieu qui accueille notre rencontre.
Si vous êtes en retard, si vous venez plus tard, appelez- nous le 07 69 25 11 50 et nous viendrons vous chercher à l’arrêt de tram.
Le collectif Contre Les Abus Policiers (C.L.A.P33)