Encore une journée bien remplie dans la capitale girondine. Tout a commencé aux alentours de 12h, les cheminot.e.s, en grève reconductible avaient donné rendez-vous devant la gare Saint-Jean pour un rassemblement en mode barbecue. Apparemment, pas mal de monde avait faim, car des centaines de personnes ont répondu présent.e.s. Après un sandwich merguez et un p’tit coup de rouge, tout le monde décide d’aller occuper la gare :
Toulon avait montré l’exemple le matin même, il suffisait juste de les imiter. Plus de 45 minutes sur les voies en chantant et puis on retourne devant au barnum. Le deuxième rencart de la journée débutait à 17h place de la Victoire, appelé par Sud et le collectif de Bassens entre autre :
On est quelques milliers et on sent bien que ça va pas être une manif plan plan comme souvent. Les gens sont en colère et veulent le montrer. Ça prend le mot d’ordre des syndicats de tout bloquer au mot, les poubelles sont renversées sur tous les axes de circulation, les barrières de chantier servent à couper le tram :
Les murs et les banques se font recouvrir de tags.
Tout ce qui se trouve sur notre route est retourné et utilisé pour bloquer les voies jusqu’à que l’on arrive à la fin officielle de la manif, de nouveau la gare Saint-Jean :
Les flics protègent la gare à l’intérieur et autour, ça semble pas simple de la prendre. Sud déclare qu’il.elle.s s’arrêtent là et en vrai, il y a déjà eu un gros taff de fait de leur part ces deux derniers jours. Big up à Sud !
Au bout de quelques minutes la manif sauvage s’élance et ça repart de plus belle, ça met le feu aux poubelles, ça fait des ptites barricades, ça crie et ça chante à s’apoumonner. On arrive à Saint Mich, mais on préférerait bordeliser les quartiers des bourges donc on file direction Victor Hugo. Ça allume un gros feu comme à l’époque des GJ, les gens applaudissent et l’alimentent à part quelques habitant.es du quartier soucieux.euses du feu et autres relous anti-bordel :
Au bout d’un moment, les keufs se rapprochent et commencent à gazer. Le rythme s’accélère et ça prend les rues de Saint Pierre. Les flics sont à la ramasse et gazent les gens qui boivent en terrasse et les commerces :
A priori, aucune arrestation. Tout le monde se disperse dans les petites rues, un gros smile sur le visage en se disant à demain pour remettre ça !
