Infos locales Écologies Aménagement du territoire - Gentrification

Pose de 700 panneaux contre la LGV dans des communes de Gironde et de Lot-et-Garonne


Tandis que STOP LGV 47 initiait l’action dans 213 communes du Lot-et-Garonne, des collectifs de Gironde emboitaient le pas autour d’une quarantaine de communes dans la Vallée de la Garonne, le Marmandais, Agenais, Réolais, Bazadais... Cette action concertée de la coordination LGV NON MERCI informe ainsi les populations des malfaçons financiéres d’un projet voué à assécher les communes...

A partir du matin du 4 mai, les habitants et habitantes des communes assujetties à la Taxe Spéciale d’Equipement (TSE) pourront voir à l’entrée de leur bourg cette menace : “Ici on paiera la LGV pendant 40 ans !”. C’est le résultat de l’action menée par les collectifs membres de LGV NON MERCI qui s’opposent au Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) projetant la construction de lignes à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse et Bordeaux et Dax.

Ce projet décidé par l’Etat est financé en partie - 29,5 millions d’euros chaque année ! - par les habitants et habitantes des territoires ruraux qui seraient traversés par les LGV, quand bien même ils et elles sont peu concerné.e.s par le “gain” de temps : 2340 communes sont concernées par cette taxe en Nouvelle-Aquitaine et Occitanie.
Cette TSE est incluse dans la taxe foncière depuis 2023, pour compléter le financement des collectivités engagées à hauteur de 40% d’un montant total inconnu, estimé dernièrement plus proche de 20 milliards d’euros que des 10 milliards annoncés à l’époque de l’enquête publique. En outre cette taxe est prévue pour 40 ans, mais la durée et le montant sont susceptibles d’être majorés en cas de surcoûts.

Ceci est symptomatique d’une situation désastreuse où des communes s’endettent pour financer un projet qui ne leur est d’aucun intérét, tandis que les moyens manquent de toute part pour financer le service et le réseau existant.
De fait, les collectifs défendent la modernisation des lignes existantes et l’amélioration du service des trains quotidiens, passant notamment par la réduction de leurs tarifs. La majorité des néo-aquitains ont besoin de mobilité douce, fiable et peu chère, et non d’une course à la vitesse ne servant que l’aliénation des modes de vie en métropoles.

C’est en raison de cette absurdité que nombreux et nombreuses sont les personnes qui se révoltent et refusent désormais de payer cette taxe, ce que certains opposant nomment la “désobéissance fiscale”. LGV NON MERCI invite à multiplier ce geste d’utilité publique en paralléle des actions portées par les élus et collectifs. Pour rappel trois recours visent actuellement le financement de ce projet : deux sont en cours d’instruction par le TBA de Toulouse tandis qu’une QPC* portant sur la TSE a été initiée en début d’année devant le Conseil Constitutionnel.

Pour la suite, les collectifs invitent toutes celles et ceux qui s’interrogent sur le bien-fondé de ce projet à la Sarabande des 25 et 26 mai, sur le tracé de la LGV Bordeaux-Toulouse dans les environs de Casteljaloux et Vianne. Les participantes et participants y trouveront de nombreuses informations sur les conséquences de ce projet, et un cortège festif entrainera des convois vélo, auto ou tracteurs. Plus d’information sur Igvnonmerci.fr/sarabande

LGV NON MERCI (lgvnonmerci.fr / Igvnonmerci@proton.me)
*Question Prioritaire de Constitutionnalité

À lire aussi