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[MAJ 22 avril : ferme expulsée] Occupation d’une ferme expropriée à Cadaujac contre la LGV


L’occupation de la ferme de l’Esclopey à Cadaujac contre la LGV est fini, en milieu d’après-midi la police est venue déloger ses occupant.e.s. Cette ferme, comme bien d’autres bâtiments, est vouée à être détruite si les travaux débutent.

Adresse : 1740 avenue de Saint-Médard-d’Eyrans, entrée chemin de l’Esclopey

Suite à l’occupation inaugurée hier soir par des manifestant.e.s de La Grande Vadrouille sur une ferme vouée à la destruction, une assemblée de lutte s’est tenue ce matin pour décider de la suite de l’occupation.

Apres de nombreuses visites dont l’ex-propriétaire de la ferme vendue à SNCF Réseau après 12 ans d’opposition, et des gestes de soutien du voisinage qui apportent leur soutien chaleureux et matériel (café chaud au petit-déjeuner 😍), la police est venue expluser les personnes présentent sur place.

Communiqué final de LGV NON MERCI suite à un weekend de mobilisation contre le GPSO à Cadaujac :


L’occupation de la ferme de l’Esclopey a été un succès suite à la
manifestation de ce weekend contre les LGV. Un acte inédit
jusqu’alors dans les mobilisations au sud de Bordeaux.
LGV NON MERCI salue cette initiative et se fait donc le relai de cette
action.

Samedi, près d’une centaine de manifestant-es, organisé-es et nombreux-
euses, ont collectivement permis la prise d’un lieu menacé de destruction par
le GPSO. Dans cette ferme, propriété de SNCF Réseau, plusieurs dizaines de
personnes ont pu se rassembler et faire corps. L’organisation collective et la
détermination des personnes présentes ont permis la tenue d’une
occupation pendant une nuit entière et une journée, malgré les pressions
répétées des forces de l’ordre. Le soutien des habitant-es a été déterminant
et atteste de leur opposition au projet, invisibilisées par les médias
conciliants avec les promoteurs.

Afin d’ouvrir ce lieu joyeux à un plus large public, les occupant-es
préparaient dimanche après-midi une discussion info-débat. Certain-es
gardaient le lieu tandis que d’autres étaient parti-es inviter les habitant-es
sur les marchés des deux communes alentours. Suite à l’appel à rejoindre,
relayé dans les médias, de nombreuses personnes étaient attendues.
Sans doute de peur d’une installation durable, les forces de l’ordre ont alors
augmenté la pression sur les occupant-es (brigade cynophile, PSIG, motards,
...).

En assemblée, ces dernièr-es ont décidé de négocier une sortie collective, et
sans contrôles d’identité, afin de se prémunir de toute répression ultérieure.
La plupart ont pu rentrer chez elleux sans être identifié-es, mais les agent-es
n’ont pas tenu parole et ont malgré tout contrôlé quelques personnes après
leur sortie de la ferme. Nous sommes vigilant-es et resterons solidaires en
cas de poursuites.

"Après un week-end haut en couleur, nous ressortons plus uni-es que jamais.
Cette occupation a renforcé les liens entre les collectifs et les individus, a mis
en action de nouvelles personnes, et a montré que d’autres modes d’action
sont possibles. Nous sommes là, et nous ne nous laisserons pas faire. Nous
appelons à faire fleurir des occupations tout le long du tracé pour protéger
les habitations et les écosystèmes menacées par ce projet délétère. "

Une occupante

LGV NON MERCI

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