“La transe étira ces nuits qui n’en devint qu’une. Les lumières bleues transformèrent l’air en eau et les humains mutèrent en créatures.
Ces images ont été réalisées durant des concerts de musiques souterraines, dans un état de lâcher prise, hors contrôle et sans but précis.
Dans la catharsis, un tourbillon d’émotions et de ressentis surgissent : colère, prédation, peur et hystérie.
La nuit et l’intime, les corps exultent et guettent.
À la veille du confinement, l’effondrement extérieur amplifie la confusion intérieure.
Le corps se fait tout à coup paroi poreuse d’un monde qui s’écroule.”

“Les yeux crevés. Le coeur troué.
Les vibrations transperçaient mon corps de part et d’autres.
Le visage de la complice était multiple.
Elle attirait les regards et les foudres.
Garante de la protection.
La valse était éternelle dans cette nuit sans étoile.
Les murs bleutés tournoyaient.
La colère elle, était ambrée et tanique.
Tapie, elle grognait.
Les dents luisantes dans un rictus acéré.
Il ne restait plus qu’à danser sur les décombres.
Et partir.
Toutes les nuits.”

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