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Evènements et Propositions pour les champs de monoculture de pins


Le Collectif Forêt Vivante Sud-Gironde sera présent pour RAMENE TA FRAISE à Villandraut le dimanche 26 mai (stand d’information et d’échanges) et au Porge (Fête de la Nature) (PJ), balade dans des espaces de feuillus, landes et pins pour des lectures de ces paysages.

Pour aujourd’hui et le futur, des jeunes paysagistes proposent pour les champs de pins une autre occupation du sol avec des paysages forestiers diversifiés et des paysages ouverts à échelle humaine.

Pour limiter grandement les risques d’incendies il est préconisé de dégager de larges plantations de pin maritime (combustible hautement inflammable) pour des espaces de feuillus, d’arbustes et landes. Ces cloisonnements de biodiversité forestière protègent les champs de pins des incendies. Les zones viaires (chemins, routes) et réseau hydrographique (rus, ruisseaux, rivières) sont prioritairement concernés.

De nombreuses propositions rejoignent celles du Collectif Forêt Vivante Sud-Gironde.

Mais aujourd’hui l’application de ces propositions relève du bon vouloir moral des propriétaires forestiers.
Le monopole du CNPF Nouvelle-Aquitaine nous impose majoritairement des champs de monoculture de pins au travers des Plans Simples de Gestion des propriétaires forestiers.

Aujourd’hui la légitimité est totale pour une nouvelle législation permettant aux élus, aux entités environnementales et aux citoyens d’avoir un droit de regard décisionnaire sur notre paysage.
N’oublions pas que le financement public alimente la gestion de la forêt privée.

Le dossier complet est disponible sur le site :
https://www.foretvivante-sudgironde.fr/

La revue Après-Demain de la Fondation Seligmann publie un dossier Forêt Climat Sociétés.
Entretien avec un membre du Collectif Forêt Vivante Sud-Gironde : « Le massif landais est un nid à incendies »
Article en PJ
Le dossier complet est disponible sur le site :
https://www.foretvivante-sudgironde.fr/
Déjà en 1869 des ingénieurs forestiers s’interrogent sur les coupes rases et dénoncent leur nocivité.
Extrait d’un article de Jolyet dans la Revue des Eaux et Forêts.

Elles sont d’une importance majeure pour le pays où je possède une forêt : là, par une erreur que, si je ne me trompe, je crois funeste et dé-
plorable, se pratique encore la coupe rase, qui consiste à tout couper, même la plus petite plante feuillue ou résineuse. La coupe rase dans une forêt exploitée déjà depuis fort longtemps tous les vingt-cinq ou trente ans en taillis simple, composée d’un mélange d’essences résineuses, sapins et épicéas, et d’essences feuillues, chênes, châtaigniers, hêtres, charmes, ormeaux, frênes, bouleaux, etc., peut-elle être continuée soit dans une forêt de cette nature, soit même dans une forêt quelconque sans compromettre la prospérité,
le bon aménagement, le repeuplement et même l’existence de la forêt, surtout si cette coupe est tellement rase que non-seulement elle ne laisse aucun baliveau ou porte-graines, mais qu’elle abat même les plus petites plantes soit feuillues, soit même résineuses ?
Et que par conséquent une forêt quelconque exploitée en taillis par la coupe rase, ne laissant ni porte-graines ni baliveaux feuillus ou résineux, doit nécessairement périr dans un délai plus ou moins rapproché, puisque les résineux ne repoussent pas par la souche et que les feuillus doivent tôt ou tard cesser de repousser par la souche et qu’ils ne sont pas reproduits ?

L’expérience n’a-t-elle pas démontré déjà bien des fois les conséquences ci-dessus signalées de la coupe rase ? et un grand nombre de forêts particulières ne doivent-elles pas leur ruine à cette funeste pratique ?

Les résineux qui ne seront exploités qu’une fois tous les quatre-vingt-dix ou cent vingt ans ne produisent-ils pas, soit en bois de service, soit même en bois à brûler ou en
charbon, dans le même espace de temps, une quantité double, triple ou même quadruple des mêmes résineux exploités tous les trente ans, attendu que, même en négligeant le temps perdu pour le repeuplement, ces derniers n’auront dans le même espace de temps qu’un tiers ou un quart de grande végétation, tandis que les premiers n’auront que dix ou vingt
ans de faible végétation et soixante et dix ou cent ans de grande végétation ?

Toute forêt peuplée de résineux et de bois durs tels que chênes, hêtres, chataîgniers, ormes, etc., est vouée à une destruction certaine si elle est soumise tous les vingt-cinq ou trente ans à une exploitation à blanc étoc (coupe rase) sans aucune réserve. Les causes de l’appauvrissement successif qui suivra chaque coupe sont des plus simples à apprécier. Aucune des essences qui composent le peuplement ne donne de graines fertiles à l’âge où l’exploitation à lieu. Les arbres ne peuvent donc se reproduire que par les rejets de souches.

Mais d’une part les résineux ne repoussent pas de souche ; il y a donc de ce côté certitude complète que ces essences disparaîtront à la première exploitation. Les bois feuillus fourniront bien des rejets pendant un certain temps, mais chaque abattage occasionnant à la souche une vaste plaie que les empâtements des rejets recouvrent fort incomplètement, il arrivera nécessairement une époque où la pourriture qui attaque cette surface mise à nue amènera le dépérissement, puis la mort de la souche. Les bois feuillus disparaîtront donc sinon aussi vite, du moins aussi sûrement que les résineux.

La disparition des forêts soumises à des exploitations à blanc étoc (coupe rase) sans réserves et sans repeuplements artificiels est un fait constaté d’une manière irréfutable.
Si toutes celles qui subissent ce traitement ne sont pas encore détruites, c’est qu’il n’y a pas longtemps qu’elles y sont soumises. Pour un arbre d’essence résineuse, exploité lorsqu’il a atteint son maximum de développement, c’est-à-dire de soixante et dix à cent vingt ans, suivant le sol, le climat et l’essence, fournira beaucoup plus de bois que deux ou trois arbres ayant crû dans les mêmes conditions pendant la moitié ou le tiers de cette révolution.

Un pin de soixante et dix ans par exemple renferme plus de bois que deux de trente-cinq ans ?

Cela ne fait aucun doute.

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