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Deux plaintes contre la police après la manif du 28 mars à Bordeaux


Une personne dénonce une détention arbitraire tandis que l’autre, grièvement blessée à la jambe porte plainte pour violences volontaires ayant entraîné une infirmité permanente ou une mutilation. Leur avocat remarque que « La politique relative au maintien de l’ordre en France est une nouvelle fois mise en cause » et lance un appel à témoins.

La journée de mobilisation du 28 mars a été intense. Sa répression aussi. Deux personnes ont porté plainte depuis :

- L’un concernant une garde à vue arbitraire. Il a été arrêté cours de la Somme, et placé 48 heures en garde-à-vue sans qu’aucune charge n’ait été retenue contre lui. Il porte donc plainte pour "détention arbitraire et entrave à la liberté de manifester".

- Le second a été atteint à une jambe par une grenade a priori de désenserclement (une de celles qui ont tant blessé à Sainte-Soline, pendant les Gilets Jaunes et ailleurs), lancée par les flics au niveau du cours de la Somme, vers 16 h 45. Cette explosion lui a causé une fracture ouverte du péroné. Il a pour l’instant, quarante-cinq jours d’interruption totale de travail et se déplace aujourd’hui en fauteuil roulant sans savoir, pour le moment, s’il pourra remarcher normalement de nouveau. Il porte plainte pour "violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique, en réunion et avec arme, ayant entraîné une infirmité permanente ou une mutilation".

Selon l’avocat, maître Gabriel Lassort, "Nous n’avons pas encore le modèle exact. La grenade a très certainement été tirée avec l’utilisation d’une arme dite Cougar, considérée illégale par la politique du maintien de l’ordre. C’est en éclatant, avec des projectiles, que la grenade est venue occasionner une fracture ouverte de la jambe."

Maître Gabriel Lassort précise : « Si l’infirmité permanente est retenue, c’est un crime, susceptible de passer devant la cour d’assises ». C’est pourquoi, lors de son communiqué de presse, il appelle des témoins de la scène à se manifester : contact@lassort-avocat.fr

Soutien à toutes les victimes de la répression policière ! On n’oublie pas, on ne pardonne pas.

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