Alors que le curage de la ferme de l’Esclopey, qui avait été occupée par des militant-es fin avril, avait démarré, un nid d’hirondelles y a été observé. Ni une ni deux, cet habitat protégé a été signalé par des collectifs en lutte auprès de SNCF Réseau et du procureur, écartant pour un temps toute possibilité de destruction.

Si les humain-es en ont déjà été chassé-es, ces maisons ne sont pas des carcasses désertes attendant d’être rasées d’un coup de pelleteuse. Le vivant qui y habite ne se laisse pas faire et se dresse pour le signifier : le temps d’une nidification, le temps d’une hibernation, le temps d’une occupation...

Hirondelles, chauve-souris, humain-es vont et viennent, s’y ancrent parfois pour un temps, parfois pour longtemps. Tant de manières d’habiter sont intimement enchevêtrées dans ces territoires, sources de leur richesse et leur résilience, et sont menacées par les promoteurs de projets d’infrastructures incapables de voir au délà des délimitations cadastrales.

Alors, nous n’en resterons pas là. Si la ferme est temporairement préservée par nos alliées hirondelles, les destructions d’autres maisons alentours fragilisent déjà les habitats et les écosystèmes de manière irréversible alors même que de nombreux recours sont en cours.

Pour répondre aux hirondelles de l’Esclopey dont la présence nous oblige, rendez-vous

le 29 juin, rassemblons nous de nouveau à Cadaujac !!!

Ce jour-là, apprenons à inventorier et préserver les espèces alliées, partageons les récits des exproprié-es, construisons des nichoirs, installons des gîtes à chauve-souris.
Ensemble, célébrons l’alliance vibrante du vivant qui se soulève.
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