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1er sommation : harceler les harceleurs


Ce mercredi 15 février 2023, des collectifs de précaires en colère ont décidé de renverser la vapeur et d’aller « harceler les harceleurs » en organisant une action coordonnée au niveau national et cibler les prestataires privés de Pôle Emploi. Leur objectif : visibiliser les techniques capitalistes de précarisation organisée de la population, et rappeler que les expérimentations de conditionnement du RSA à des heures de travail gratuit, la réforme du chômage, celle des retraites, l’abjecte loi asile-immigration, ne sont que les parties d’un projet autoritaire au service des plus riches.


A Lille (Tingari), Marseille (Aksis), Paris (Solerys), ils sont allés rendre visite à ces prestataires privés qui ont empoché 300 millions d’euros d’argent public en 2021 afin de surveiller, traquer et contrôler les plus précaires.

Le projet de Macron et son triste monde, c’est la mise au travail généralisée. Pour nous faire taffer, l’État contrôle, précarise et flique toujours plus. Pour nous pousser à perdre notre vie au turbin, Pôle emploi multiplie les rencards inutiles, les procédures interminables et n’hésite pas à nous couper les vivres. Pour nous faire croire que vivre dignement, s’habiller, se nourrir et se chauffer, ça se mérite, le gouvernement attaque les plus précaires à grands coups de loi sur l’immigration, de réformes des retraites, du chômage et du RSA.

Aujourd’hui, nous ciblons les prestataires privés de Pôle Emploi. Ces boites pourries (comme Askis, Catalys, Solerys, Tingari, etc.) encaissent des millions d’euros de l’État (plus de 300 millions d’argent public en 2021) pour servir la demande de main d’œuvre des entreprises, faire baisser les chiffres du chômage et foutre la pression sur les plus démuni.e.s. En gros, tu te fais harceler, et tu payes pour ça ! On voudrait renverser la vapeur, arroser l’arroseur, harceler le harceleur et rappeler que, partout en France, on sera là pour dénoncer, s’organiser et gueuler chaque fois qu’il le faudra.

On est des précaires de plusieurs villes (Brest, Lille, Marseille et Paris) à s’être retrouvés pour s’organiser ensemble et coordonner nos actions. On est autonomeset déters parce qu’on veut monter au créneau. Occuper, bloquer, saboter, nous parle plus que manifester sagement et négocier.

Le travail exploite, le travail rend malade, le travail tue, le travail pollue, le travail ne nous permet pas de vivre.
Nous exigeons le temps libre, l’entraide, la débrouille et la thune !

Ça t’intéresse ? Écris- nous : precairesorganisees @ riseup.net

Article à retrouver intégralement sur lundi.am

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